Marché de l’immobilier : indicateurs au vert… mais prudence !


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En plein débat sur la réforme de la taxe d’habitation, et de façon connexe sur l’évolution de la fiscalité locale, alors que vient de se tenir la conférence des territoires, avec intervention conjointe du président de la République Emmanuel Macron et du chef du gouvernement Edouard Philippe, la FNAIM a publié début juillet 2017 sa traditionnelle note de conjoncture sur le marché immobilier au premier semestre 2017. Décryptage.

Influence ou non d’une année présidentielle, et des changements qui s’annonçaient, la tendance est à la hausse : 900.000 transactions ont été réalisées entre juin 2016 et juin 2017, soit une progression de 9,9% en douze mois. C’est la deuxième séquence positive consécutive. De juin 2015 à juin 2016, le volume avait grimpé de 797.000 à 845.000 unités (+6%).

Ce chiffre « record » doit néanmoins être pondéré à l’aulne du décalage entre la croissance du parc neuf depuis 2000 (+20%) et celles des ventes (+13%). Selon Jean-François Buet, président de la FNAIM, cité par batiactu.com… « pour égaler la rotation maximale observée l’année du millénaire, il aura fallu atteindre la barre des 950.000 transactions ».

Marché tendu dans les grandes métropoles

Alors que la hausse des taux d’intérêt se fait attendre, même si une tendance à terme se dessine en ce sens, cette bonne santé du marché va de pair avec une forme d’inflation. Surtout dans les grandes métropoles, où les bassins d’emplois tertiaires sont actifs et souvent tirés par le digital, car un décalage se crée entre l’offre et la demande.

En moyenne, les prix ont grimpé de 4% sur la période de référence : 3,4% pour les maisons et 4,4% pour les appartements. Avec des différences géographiques : +7,1% à Bordeaux, +5,9% à Paris, +5,1% à Lyon et +4,6% à Marseille si l’on considère le quatuor de tête et le secteur des seuls appartements. A l’inverse, dans les villes « moyennes », la pression est moins élevée. Par exemple, -2,4% au Havre, la ville qui était dirigée par Edouard Philippe jusqu’à sa nomination à Matignon.

A budget égal, hausse des prix signifie moins de mètre(s) carré(s). Tout en relativisant puisque cette perte de pouvoir d’achat atteint -1,7 m2 en moyenne au 1er semestre 2017. Mais le trend est positif sur douze mois à +1,5 m2 voire au-delà à Poitiers, Limoges, Clermont-Ferrand…

Le neuf se porte bien !

Autre enseignement de la note publiée par la FNAIM : le neuf a le vent en poupe… +14,6% de mises en chantier et +22,6% de réservations VEFA en un an ! Le niveau réduit des taux d’intérêt, qui favorise l’achat par endettement y compris sur une période longue pour les primo accédants, conjugué à l’effet incitatif des dispositifs PTZ (117.000 prêts à taux zéro en 2017 selon la FNAIM soit deux fois plus qu’en 2016) et Pinel est l’une des explications de cette dynamique. Ainsi qu’une source d’interrogation puisque PTZ et Pinel arrivent à échéance fin 2017.

Également interrogé par la batiactu.com, Bruno Deletré, directeur général du Crédit Foncier, se prononce pour « leur prolongation sur une durée plus longue afin d’offrir de la visibilité et maintenir la confiance ». Le projet de loi automnal « Habitat, mobilité, logement » devrait permettre d’en savoir plus. Ce texte introduirait également le bail CDD de trois mois. On sait enfin depuis peu que la réforme de la taxe d’habitation est maintenue pour 2018 avec l’ambition de supprimer celle-ci pour 80% des ménages.


Le réseau immobilier Proprietes-privees.com en croissance

Dans ce contexte, Proprietes-privees.com, adhérent de la FNAIM, affiche des résultats en phase avec les données nationales, recensées par la Fédération Nationale. Les ventes du réseau, porté par la performance de ses conseillères et conseillers, ont augmenté de 40% entre 2015 et 2016. Et de 41% du 1er semestre 2016 au 1er semestre 2017.