Bien que la France connaisse récemment quelques malaises et crises sociales, le secteur de l’immobilier de luxe ne cesse de bondir et de gagner du terrain. Pour preuve, on enregistrait+34% de hausse de vente de ce type de biens en 2018. Et c’est sans conteste Paris qui tire son épingle du jeu avec de nouveaux quartiers en passe de détrôner les zones traditionnellement les plus luxueuses. Le quartier du Marais en est un bon exemple.
L’immobilier de luxe bat des records
L’année 2017 marquait déjà un bond en avant considérable pour les ventes d’immobilier de luxe avec +17%. Mais c’est 2018 qui enregistre le plus gros record avec +34%. Une situation qui n’avait plus été remarquée depuis 2011. On note cependant que le nombre d’acheteurs baisse tout de même légèrement et que les dépenses envisagées sont revues à la baisse. Les zones concernées, elles, se situent sur Paris et la région parisienne ainsi que dans le sud-ouest de la France.
Bon à savoir : On estime aujourd’hui qu’un bien de prestige proposé entre 1,5 et 4 millions d’euros est vendu en 9 mois en moyenne contre 2 ans pour un bien de plus de 10 millions d’euros.
Qui sont ces acquéreurs de l’immobilier de prestige ?
Grâce aux mesures prises par le gouvernement d’Emmanuel Macron, nombre de français partis vivre à l’étranger ont été tentés de revenir sur le sol français. Et ces non-résidents ont largement investi dans l’immobilier de prestige, sur Paris notamment. Mais ils ne sont pas les seuls. Des acquéreurs européens, effrayés par le Brexit, ont préféré limiter leurs risques à Londres en investissant massivement à Paris.
Côté Américain, là aussi les investissements ont été nombreux. Fascinés par la France et plus particulièrement par Paris et son potentiel, ils ont pour beaucoup acheté des biens de prestige dans la capitale.
Quels sont les biens de prestige les plus appréciés ?
On note que ce sont les biens résidentiels compris entre 2 et 4 millions d’euros et les investissements à 5 millions et plus (jusqu’à 30 millions en moyenne) qui attirent le plus ce type d’acquéreurs. Parfaitement au fait du marché et de la réalité des prix de ce type de biens, ces acheteurs imposent souvent leurs conditions et se montrent exigeants. Leur démarche se professionnalise et rien n’est laissé au hasard. Les questions posées sont extrêmement précises et pertinentes et ils exigent de plus en plus souvent de nombreux documents avec éventuellement un historique complet du bien concerné et une étude de rentabilité (y compris lorsqu’il s’agit d’un projet de résidence principale).
Quelles sont les villes les plus concernées par l’immobilier de prestige ?
C’est sans surprise Paris qui reste la ville le plus emblématique de l’immobilier de prestige. Elle suscite toujours autant d’intérêt aussi bien pour les français que pour les étrangers. Les non-résidents français partis au moment du mandat de François Hollande y cherchent désormais un pied à terre ou envisagent d’investir des sommes conséquentes afin de profiter d’une rentabilité estimée à 4 ou 5%.
Et c’est le Paris historique qui suscite actuellement le plus d’intérêt. Le 6ème arrondissement est même devenu le plus cher de la capitale, devant le 1er qui semble désormais le plus attractif de Paris.
Mais l’attrait du sud-ouest de la France marque également une hausse des ventes de résidences secondaires de prestige. Le pays Basque, l’île de Ré, Arcachon, etc. voilà autant de villes dans lesquelles les investissements sont nombreux. Ces destinations sont privilégiées par une clientèle haut de gamme et française (à 80%), belge ou anglaise.
Comment expliquer ces records pour l’immobilier de prestige ?
Bien que les prix dans la capitale ne cessent de monter, les taux actuellement très bas et la suppression de l’ISF attirent des acquéreurs du monde entier. Pour preuve, l’année 2018 marque un tournant dans le secteur de l’immobilier de luxe avec un volume de vente en hausse de plus de 34% pour un montant de plus de 750 millions d’euros.
Bon à savoir : alors que le mouvement des gilets jaunes aurait pu décourager les investisseurs étrangers, il n’en est rien. L’impact est limité et ne freine en rien la hausse des ventes de l’immobilier de luxe.