Sans aucun doute, nous pensons que l’air extérieur est plus pollué que celui que nous respirons chez nous. Et bien non ! L’air intérieur, que nous respirons 80% de notre temps, est jusqu’à 10 fois plus pollué qu’en extérieur… Pour venir à bout des polluants et retrouver un air plus sain. Voici quelques conseils !
Nous passons la majore partie de notre temps à l’intérieur (au bureau ou chez soi) et pensons être à l’abri de la pollution. Hélas, l‘air de nos maisons est plus nocif que celui qui se trouve dehors. Les nombreux objets du quotidien qui dégagent en permanence des substances chimiques, des gaz, des perturbateurs endocriniens ou des composés volatils, et le manque de ventilation qui les maintiennent entre quatre murs en sont la cause. Pour assainir l’air, il existe de nombreuses astuces à appliquer chez soi.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les polluants sont nombreux dans les appartements, maisons ou bureaux. L’air intérieur est composé des polluants de l’air extérieur additionnés à ceux de l’habitat. La pollution est invisible, mais pourtant omniprésente. Les équipements de chauffage ou à combustion mal entretenus, comme les chaudières ou les vieux chauffe-eaux (mal réglés), peuvent par exemple dégager du monoxyde de carbone, un composé toxique et asphyxiant à haute dose. Les composés organiques volatils sont également une source de pollution à l’intérieur. Ils se retrouvent dans les bâtiments neufs ou récemment rénovés, notamment dans la colle ou la peinture.
Le plomb présent dans les anciennes peintures, l’amiante, la poussière, les moisissures, certains produits ménagers, les bougies et l’encens, les panneaux de particules ou le bois aggloméré ainsi que les VMC ou bouches d’aération encombrées ou sales sont également des polluants nuisibles à l’origine d’effets nocifs sur la santé. On y retrouve également des gaz radioactifs et gaz inorganiques issus de la combustion, des micro-organismes porteurs de virus et des agents biologiques comme les acariens. »
Réflexe anti-pollution n°1 : aérer quotidiennement et chouchouter l’air.
Nous passons au moins 8h de notre temps à notre domicile, et parfois beaucoup plus dans un bureau fermé ». Le premier réflexe à adopter pour se débarrasser des polluants est donc d’aérer votre intérieur en ouvrant les fenêtres 10 à 15 min matin et soir, et plus longuement pendant les travaux de rénovation ou lorsque vous faites le ménage. En revanche, si votre habitation donne sur une rue où la circulation est dense ou en période de pollinisation, une aération aussi fréquente est déconseillée, au risque d’accroître la pollution intérieure.
Une VMC opérationnelle et des bouches d’aération saines sont également de bonnes solutions pour renouveler l’air en permanence. Veillez donc à les nettoyer régulièrement ou à les remplacer si besoin.
Réflexe anti-pollution n°2 : entretenir les appareils à combustion.
Afin de garder un air sain dans votre intérieur, veilliez à entretenir régulièrement vos appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion, comme les chaudières ou les chauffe-eaux, pour que ceux-ci dégagent le moins de monoxyde de carbone possible. N’hésitez pas à faire appel à un professionnel pour accomplir cette tâche.
Réflexe anti-pollution n°3 : opter pour des produits ménagers écologiques.
Désinfectants allergènes, désodorisants ou détergents toxiques… Certains produits d’entretien sont loin de rendre les logements plus sains. Pour contrer cela, utilisez des produits ménagers contenant le moins de polluants possible. Comment les identifier ? Repérez les étiquettes »émission de COV » qui permettent de déterminer le taux d’émissions dans l’air intérieur, ou les écolabels présents sur certains produits de nettoyage.
Réflexe anti-pollution n°4 : préférer des revêtements moins polluants.
Certains matériaux et revêtements polluent l’air intérieur. Entre autres,le contreplaqué ou bois aggloméré, le linoléum et la moquette contiennent de nombreux composés organiques volatils et peuvent dégager des substances nocives comme le formaldéhyde. Pour remédier à cela, remplacez les moquettes et le linoléum non naturel par un paquet en bois ou du carrelage, et préférez le bois massif pour votre mobilier.
Réflexe anti-pollution n°5 : purifier l’air grâce à des équipements spécialisés.
Les purificateurs d’air permettent d’aspirer l’air intérieur pollué, de le filtrer et de rejeter un air plus sain, presque dépourvu de substances nocives, à condition que celui-ci soit adapté à la taille de la pièce. Si ces appareils ont prouvé leur efficacité sur la quasi-totalité des particules polluantes, leur performance reste à prouver concernant les composés organiques volatils, plus difficiles à capter. Certains modèles « nouvelle génération » réussissent cependant à capter des particules jusqu’à 1000 fois plus fines qu’un cheveu en un temps record grâce à des filtres ultra performants.
En revanche, les diffuseurs et sprays d’huiles essentielles posséderaient une efficacité très contestée concernant la purification de l’air, et seraient même à l’origine de plus de pollution puisqu’ils dégageraient des substances chimiques allergènes.
Réflexe anti-pollution n°6 : miser sur des plantes dé-polluantes.
Si les plantes dé-polluantes ne suffisent pas à elles seules à purifier l’air de manière significative, associées à d’autres gestes, elles peuvent aider à rendre l’air plus sain en absorbant certaines substances chimiques et en rejetant du CO2. Pour un air plus pur, il faudrait compter une plante verte de taille moyenne pour 10 m2.
Ainsi, le ficus permettrait de venir à bout de l’air intérieur et de la fumée de cigarette, la fougère ferait des miracles contre les substances émises par les produits d’entretien et l’aloe Vera réduirait la présence de monoxyde de carbone. La calathéa et les chrysanthèmes seraient également efficaces pour purifier l’air ambiant.
Réflexe anti-pollution n°7 : surveiller le taux d’humidité dans l’air.
Un taux trop élevé d’humidité dans l’air, plus de 60%, offre un terrain privilégié pour les acariens, les bactéries et les champignons. Si l’humidité peut être mesurée grâce à des petits indicateurs électroniques, les logements trop humides sont facilement reconnaissables parla présence de moisissures ou de peinture murale qui s’écaille. Que faire dans ce cas ? Il faut tout d’abord identifier si une source d’humidité problématique n’est pas à l’origine de vos ennuis (fuites, mauvaise isolation, infiltrations,etc) et y remédier. Si aucun sinistre n’est à déclarer, pensez simplement à aérer après avoir pris une douche ou un bain, après avoir cuisiné ou pendant que vous faites sécher votre linge(l’idéal étant de le faire sécher en extérieur). Vous pouvez également avoir recours à un déshumidificateur d’air qui fera chuter le taux d’humidité dans votre intérieur.